Retour

Color Block

Toutes les fashionistas du monde le savent bien : la tendance du moment est au Color Block. Color Block ? Une manière de s’habiller en faisant co-exister des couleurs fortes et tranchées qui donne un air de tableau de Mondrian à toute silhouette qui l’arbore. Le phénomène dépasse l’univers du prêt-à-porter et des accessoires pour atteindre, entre autres, les marques de parfum lorsque celles-ci déclinent leurs flacons en couleurs intenses (Hermès, Guerlain) ou les constructeurs automobiles qui osent de plus en plus souvent des véhicules aux carrosseries peintes par tranches.

Comment ne pas imaginer que ce phénomène ne finisse pas, un jour, par toucher le monde alimentaire ? Lui qui épouse chaque jour un peu plus les codes de la mode avec ses collections de saison, ses « capsules », ses pop-up stores et ses créateurs… ? Le voilà donc qui commence à apparaître avec, ici des dim sums verts et jaunes (vus chez Dim Sum Cantine, Paris IX), là, un burger blanc (vu chez Siseng, qui de Jemmapes) ou encore des tacos à pâte bleue comme chez Distrito Francès, près de la Porte St Martin à Paris. A New York, on peut même manger des « rainbow bagels »… Place à l’imagination.

Il fut un temps où les experts du packaging soutenaient que le bleu et le noir n’étaient pas des couleurs alimentaires, affirmation largement infirmée depuis par Barilla, Carte Noire, Gü et les autres. Certains secteurs restent bloqués pour la vie dans les mêmes codes couleurs. Les biscuits oscillent ainsi depuis toujours entre le jaune et le orange, les produits laitiers ne connaissent que la route qui mène du blanc au bleu… L’explosion des couleurs n’est pourtant pas réservée aux macarons et aux éclairs !

En dehors d’une vague de vert censée signifier une conscience écolo-bio, que s’est-il passé de nouveau et de « rupturiste » du côté de la couleur dans le monde alimentaire ? Au moment où tous les consommateurs sont en attente d’étonnement, la question mérite d’être posée. Car la couleur est d’abord au service de la débanalisation. Des offres comme des linéaires. Une manière simple d’émerger. Quand elle est en rupture, la couleur fait parler, suscite le buzz. Elle permet aux marques comme à leurs clients de porter un nouveau regard sur l’existant. Elle est style de vie et peut même conduire vers les pentes de la régression. Elle est la vie.

Ne mérite-t-elle de figurer au centre des réflexions lorsque sont abordées les questions d’innovation marketing ?

So What ?

So what ?  Pourquoi les marques ne s’appuieraient-elles pas davantage sur la couleur ? Selon les saisons, leurs offres, les destinations ou les cibles visées ? 

Contactez-nous

Vous aimerez aussi