22 février 2016

Consommation partagée

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Pas un secteur, pas un produit, pas une marque ne peut échapper à l’innovation. Penser que l’on peut se « contenter de ne rien faire » est non seulement une erreur stratégique au moment où aucun marché n’est à l’abri de concurrents inattendus mais aussi et surtout souvent le signe d’un manque d’imagination.

Prenons le marché des produits laitiers frais. Quoi de plus banal qu’un yaourt nature ? Vouloir le « réinventer » est presque une caricature de thème de brainstorming proposé dans le cadre d’une « journée au vert » imaginée par un service marketing pour stimuler ses équipes… C’est pourtant à cette ambition que s’est attelé Intermarché qui propose depuis peu et en exclusivité, Yéo, la première « Fontaine à yaourt »….

Une « Fontaine à yaourt » ? Il fallait y penser. Un yaourt présenté dans une poche souple type Doypack dans un format inédit de 1,5 kg (soit 8 à 10 portions) à placer au frigo et destiné à toute la famille au gré de ses envies. Le produit peut être consommé jusqu’à 6 jours après ouverture grâce à son robinet hermétique. Depuis le yaourt à boire (inventé au siècle dernier), on n’avait pas vu de pareille nouveauté sur ce marché. Et ce n’est pas une marque qui en est à l’origine, mais une enseigne…. No comment.

Avec son emballage écologique, Yéo contribue aussi à la réduction des déchets… Bien joué. Dans la doxa marketing traditionnelle, il est recommandé de partir de l’observation des usages et des comportements des consommateurs pour aboutir à de nouveaux formats ou à de nouveaux packagings. L’exemple de Yéo vient d’abord nous prouver que cette voie n’est pas la seule, et que le packaging peut être à la source de nouveaux usages et de nouveaux comportements.

Yéo vient aussi illustrer que les attentes actuelles de plus grande responsabilité environnementale de la part des marques peuvent conduire non seulement à de nouveaux emballages, mais aussi à de nouveaux usages partagés… Un cercle vertueux. Faire écolo signifie faire autrement. Pas seulement faire « moins » (quand ce n’est pas faire « moche »…), mais aussi faire « collectif ». Les formats à partager font autant de bien à la planète qu’à « l’être ensemble ». Quelle marque pourrait s’en passer ?

Familiale, amicale, communautaire ou professionnelle, la consommation collective est une piste à ne pas négliger pour les marques. Une manière de placer leur produit au cœur d’une activité sociale.
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