29 mars 2016

Fnacathlon

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Il y a quelques semaines, le magasin Fnac de la rue de Rennes accueillait en son sein un magasin Uniqlo, déroutant certainement ceux qui avaient l’habitude de fréquenter son sous-sol pour y trouver des disques. Aujourd’hui, l’enseigne culturelle frappe à nouveau fort en annonçant qu’elle allait entrer sur le terrain du sport. Pour présenter la lecture comme un sport culturel ? Non. L’ambition est bien plus terrestre puisque la Fnac vient d’ouvrir son site internet aux marques de matériel sportif.

Des produits techniques haut de gamme urbains comme des trottinettes électriques, des gyroroues et des longboards. Mais aussi, des snowboards, des skis, des raquettes de tennis, des vélos de toutes sortes. Ou encore du matériel de fitness et de musculation. Pas moins de 120.000 références sont annoncées. Pas de vêtements, mais pour combien de temps ? Une offre qui s’inscrit dans la continuité de ses bracelets connectés, aspirateurs et autres machines à café de luxe… Voilà donc la Fnac en concurrence frontale avec Decathlon. C’est peu dire que le commerce est, en ce début de siècle, en pleine réinvention…

Pendant longtemps, les libraires et autres vendeurs d’articles culturels se disaient qu’il fallait sortir leur offre de leur magasin pour maintenir leur attractivité. Autrement dit, mettre des livres à côté du matériel de camping et des produits alimentaires, ou bien être présent lors d’événements culturels. Avec son initiative, la Fnac vient nous prouver que prendre le chemin inverse est aussi possible : faire venir les loisirs de toutes sortes aux produits culturels. C’est la question de la définition de la culture que pose ici l’enseigne. Ne plus la limiter aux seuls livres et disques, mais l’ouvrir à tout ce qui peut susciter un intérêt. Ne plus raisonner en silos d’émetteurs, mais leur préférer les organisations mentales des consommateurs.

Qu’ont-ils envie de faire durant leur temps libre ? Lire, écouter de la musique ou faire du skate ou du yoga ? L’important n’est pas l’activité, mais l’envie. Cette extension d’offre de la Fnac vient finalement nous renseigner sur la véritable force d’une enseigne : pas seulement une offre et des clients fidèles, mais aussi une puissance d’attractivité dans le monde virtuel. Sans le trafic de son site, comment la Fnac pourrait-elle faire de celui-ci une place de marché attractive pour des marques pour qui elle se contente d’être un intermédiaire ?

En passant du réel au virtuel, les marques peuvent modifier leur identité : évoluer du statut d’offreur de produits ou de services vers celui de plateforme de flux.
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