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Marketing de l’échec

Pour lancer sa gamme Papillottes au four, Maggi a imaginé une mécanique virale fondée sur un hashtag un peu singulier : #jaitoutrate. Ici, l’objectif est de s’amuser (et de faire rire) de ses ratés culinaires (casserole brûlée, poulet trop cuit, dessert renversé…) et d’inviter les internautes à les partager sur un mini-site dédié accessible depuis celui de la marque. Il est aussi, bien sûr, d’alimenter les conversations et de faire du buzz.

Ne pourrait-il pas également dessiner les contours d’un nouveau et tout aussi inattendu rôle pour les marques : se placer du côté de ceux qui ont échoué ? Pourquoi pas. Depuis 2012, en Espagne, en Autriche ou en Belgique se tiennent régulièrement des « Fuck’up Nights » où se retrouvent tous les start’upeurs qui ont « raté » leur projet professionnel. Ils ne sont jamais une poignée à y assister… L’initiative s’est curieusement arrêtée aux frontières de notre beau pays…. En France, l’échec n’a pas bonne presse. Et ce ne sont pas les marques qui contribueraient à faire bouger les lignes, elles qui évoluent toujours dans un monde enchanté et positif, dominé par la réussite, la facilité et le bonheur d’être ensemble. 

Certaines ont ressenti la nécessité d’affronter le réel et se sont, pour cela, lancées sur le chemin du « coaching ». Une manière de tendre la main à leurs clients, d’adopter une posture plus modeste et de modifier le regard porté sur elles. Aucune ne s’est encore clairement positionnée sur le marché de l’échec. Et pourtant. Si l’échec est reconnu comme un moteur pour ceux qui le subissent, pourquoi ne le serait-il pas aussi pour les marques ? 

Comment aider ses clients à rattraper et à dépasser leurs échecs ? Quels enseignements en tirer ? Comment faire profiter aux uns des erreurs des autres ? Pourquoi, même, ne pas imaginer un forum d’échanges qui y serait dédié ? Une belle manière pour les marques de prendre place dans le champ relationnel. Cuisine, bricolage, décoration, mais aussi informatique, mécanique, voire investissements, les domaines d’intervention ne manquent pas.

S’intéresser à ses clients lorsqu’ils sont dans la difficulté, n’est-ce pas la manière la plus ultime pour les marques de faire preuve d’écoute et d’empathie ?

So What ?

Dans un environnement chahuté, les marques sont de plus en plus attendues dans des «missions relationnelles». Signes d’attention, d’empathie et d’aide doivent désormais faire partie de leur vocabulaire…

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