17 octobre 2016

Mondial de la mobilité

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C’est l’évènement du moment : le Mondial de l’Auto. Un Mondial de l’auto qui semble d’ailleurs de moins en moins mondial. Rien ne dit qu’il ne reprendra pas, un jour, son nom initial de Salon de l’Auto si les marques continuent à le déserter comme elles le font cette année. Outre l’absence de quelques marques de niche, certes, mais dotées d’images fortes (Rolls-Royce, Bugatti, Aston Martin et une poignée d’autres), c’est celle de Volvo, Mazda et Ford qui a préoccupé les professionnels en ce début de mois d’octobre.

Ford, par exemple. Un symbole à elle toute seule. L’Amérique. Le berceau de l’automobile. En parcourant la presse, on comprend à demi-mot que Ford ne veut plus se mêler aux constructeurs de voitures. La voilà devenue un « acteur de la mobilité ». Encore un. Une « profession » qui en fait rêver plus d’un… Pour preuve, le projet de vélo électrique que la marque a présenté l’année dernière, le rachat qu’elle vient de faire d’une entreprise de navettes par minibus, ou encore le partenariat qu’elle a récemment conclu avec Motivate, l’entreprise qui gère le système de vélos partagés de San Francisco. Le service sera rebaptisé FordGoBike, et le nombre de vélos à disposition devrait passer de 700 actuellement à 7000 en 2018. Résultat ? Demain, lorsque quelqu’un prendra un vélo partagé à San Francisco, ce dernier portera le nom de Ford…

A la fin du XIXième siècle, Peugeot naissait en proposant des bicyclettes et des motocyclettes avant de se lancer dans la production automobile, qui fit sa réputation. Se dire que c’est exactement le chemin inverse que prend aujourd’hui Ford prête à réflexion. Ce mouvement de la marque américaine vient d’abord nous rappeler qu’une des lois du marketing consiste à parcourir des allers-retours permanents entre le passé et le futur. Du vintage à l’innovation. Il vient aussi illustrer d’une manière pour le moins originale le passage qu’opèrent les marques du statut de fabricants de produits à celui de pourvoyeurs de services. Qui aurait pu imaginer que cette évolution pourrait leur permettre d’aller jusqu’à renouer avec leurs origines ?

Modifier la définition de son métier, ce n’est pas seulement changer de signature publicitaire ou de territoire de communication. C’est aussi, et surtout, modifier son offre. Parfois de façon radicale.
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