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Sweet Power

A Paris, le restaurant Privé de Dessert n’aligne sur sa carte que des plats semi-gastronomiques en forme de desserts. Trompe l’œil dans toutes les assiettes. A Lyon, le restaurant Fing’&Chic propose des burgers aux allures de pâtisseries : «Maca’burgers», «Eclairo’burgers», «Religieu’Z burgers»… Le tout accompagné de brownies de carottes ou d’esquimaux de gnocchi très appréciés des clients, aux dires des fondateurs de l’enseigne… Il fallait y penser. Dans un registre moins anecdotique, à Paris, le restaurant Dessance («le premier restaurant gastronomique de cuisine sucrée en France»), récemment ouvert, propose des repas 100 % desserts. De la mise en bouche aux mignardises, en passant par les plats, tout est sucré, extrêmement travaillé, et se prête à des accords orchestrés par le sommelier maison. Les cuisines ouvrent à 15h. Enfin, certains bars-restaurants branchés de la capitale (Wood, Artisan) n’hésitent plus à marier les plats avec un cocktail…

Premier constat : les frontières entre sucré et salé s’estompent. Second constat, le sucré semble emporter la bataille.

Pourquoi ce penchant pour le sucré ou ce qui lui ressemble? Pour régresser face à un environnement tendu et peu engageant, diront les experts de la tendance. Une façon de se rassurer comme une autre face à la «crise». C’est entendu. D’autres y verront aussi le signe d’une volonté permanente d’innover de la part des restaurateurs. Pour se distinguer de leurs concurrents comme pour surprendre leurs clients. Une manière d’exister dans un environnement où personne n’attend personne.

Le concept est devenu une « Unique Selling Proposition ».

So What ?

Sucré/salé, low-cost/luxe, ici/ailleurs, neuf/vieux… brouiller les frontières pour mieux surprendre des consommateurs… qui n’attendent que d’être étonnés…

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