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La campagne à la ville

Le salon de l’Agriculture vient de fermer ses portes et le public (beaucoup moins nombreux que les autres années…) n’aura retenu que des agriculteurs en colère. Il n’y avait pourtant pas que ça. Le salon de l’agriculture est aussi le lieu du dialogue entre la ville et la campagne. Sur le stand de La Ruche qui dit Oui, ce qui n’est pas un hasard, la start-up Agricool (un nom formidable) présentait ainsi son innovation « food-tech » : une fraise « écolo, non saisonnière et pleine de saveur » cultivée… en container… Une installation peu gourmande en eau et facile à installer en ville.

La fraise est le fruit préféré des Français, mais elle est aussi massivement importée, principalement d’Espagne. Le signe d’un certain malaise car, pour fournir des produits de qualité capables de supporter le transport, il est nécessaire d’utiliser des pesticides qui nuisent à la saveur, à la santé et à l’environnement… Le secret pour retrouver des fruits et légumes de qualité est donc de supprimer le transport en faisant pousser les plantes sur les lieux de consommation. D’où l’idée d’un container qui va permettre d’être beaucoup plus productif qu’une culture en terre en réunissant les conditions les plus favorables à la culture de fraises. 

Température contrôlée, hygrométrie stable, air filtré pour empêcher la pollution des villes et l’intrusion de bactéries, spectre de lumière adapté grâce à des LEDs basse consommation, tout a été pensé pour optimiser les conditions de culture. Pour compléter cette installation qui veut reproduire ce que la nature avait initialement prévu, des insectes pollinisateurs sont même introduits, comme les bourdons et les coccinelles. Le container permet de récolter 7 tonnes de fraises sur un an et 60 barquettes de 250 grammes par jour, au prix consommateur de 3 euros les 250g.

L’objectif d’Agricool est d’installer 10 containers à Paris fin 2016 et une centaine en 2017. Des tests sont menés actuellement sur des salades et des tomates. La semaine dernière, la presse annonçait que le BHV allait installer un jardin de 1400 mètres carrés sur son toit pour produire fleurs, fruits, légumes et aromates. Le mythe de la campagne à la ville n’est pas prêt de disparaître. Voilà le Printemps !

So What ?

Après la vague des petits producteurs, une nouvelle étape se dessine marquée par l’inventivité et la technologie : la culture en ville. Nouveaux discours en perspective…

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