25 novembre 2013

Moi-jeu

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Quand on lit l’info dans la presse (et que l’on a moins de 40 ans…), on ne peut s’empêcher de se dire « Mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ? ». Candy Crush, le célèbre jeu sur smartphones et tablettes qui occupe désormais au moins 10% des usagers quotidiens des métros, trains, RER et autres transports publics de France et de Navarre, vient de lancer une gamme de confiserie aux couleurs et aux formes directement dérivée de son univers.

A ceux qui n’auraient jamais croisé Candy Crush (45 millions d’utilisateurs dans le monde), rappelons que la mission de ses joueurs est d’associer des combinaisons de trois bonbons identiques en passant par des voies de plus en plus sophistiquées pour « scorer ». Et que, pour leur permettre de « progresser » plus vite, le jeu propose de manière insistante à tous ses joueurs bloqués à un niveau de difficulté « d’acheter des vies »… et de contribuer, ainsi, à la profitabilité du jeu…

La question n’est pas, ici, de prédire un succès ou un échec à cette initiative, mais d’y puiser des enseignements. Le premier d’entre eux est qu’innover, c’est souvent chercher à prolonger l’expérience de ses consommateurs. Puisque leurs regards sont nourris des bonbons virtuels de Candy Crush, pourquoi résisteraient-ils à des tentations semblables, mais plus réelles ? De la dépendance au jeu à la dépendance aux bonbons, il n’y a qu’un pas et les chemins de l’innovation sont autant psychologiques qu’industriels.

Autre enseignement : savoir imaginer des produits qui puissent répondre aux attentes de signes de reconnaissance de tous ceux qui partagent un même centre d’intérêt. Comment une communauté de joueurs en ligne peut-elle se retrouver et se reconnaître dans le monde réel ? Lors d’événements ou dans des magasins dédiés, certes, mais aussi, plus simplement, en consommant. Consommer pour affirmer son appartenance à un groupe : une réalité qui ne concerne pas que les marques de luxe.

A quand une ligne d’accessoires Candy Crush ?

Imaginer des offres en direction d’une communauté peut être une bonne manière de contourner les médias traditionnels. Ici, « je consomme, donc nous sommes » n’est pas une théorie…
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