11 mai 2020

Le temps du contenu

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Si certains restaurants, privés d’activité, se sont rapidement convertis à la vente à emporter, d’autres ont tenté de continuer à exister sur les réseaux sociaux. Le monde virtuel à défaut du monde réel. Un bon réflexe. 

Sur Instagram, Big Mamma adressait à sa communauté de Millennials ses recettes de lasagnes et de babas, ces plats qui justifiaient les files d’attentes à l’époque où il y avait encore du monde sur les trottoirs. Margot, une activiste du cocktail (être mixologue ne suffit plus), fondatrice d’un bar nommé Combat, y livrait ses recettes pour nous permettre d’oublier notre état de réclusion… On pourrait aussi citer tous ces chefs confinés qui multiplient les lives sur les réseaux et même Ikea qui a profité du confinement pour (enfin !) révéler la recette de ses célèbres boulettes de viande. Le confinement a du bon. Quand les corps et les décors ont disparus, reste le temps et les idées.

Alors que nous nous apprêtons à sortir du confinement, pourquoi les marques ne s’inspireraient-elles pas de ces initiatives qui ne reposent pas sur l’achat (pour une fois), mais sur la relation ? Depuis le temps que l’on nous dit que le monde d’après ne sera pas comme le monde d’avant, voilà peut être l’une des voies à suivre. Pendant la crise sanitaire, Balmain avait ouvert ses archives et son directeur artistique proposait ses propres croquis à colorier… Les marques de mode, fortement impactées par le confinement, ne pourraient-elles pas diffuser, elles aussi, le patron d’un de leur modèle puisque certain(e)s d’entre nous ont eu le temps de prendre goût à la couture ? L’initiative serait évidemment anecdotique, mais elle ne contribuerait pas moins à associer leurs clients à leur histoire et à leur culture, ce qui ne pourra que renforcer leur communauté et, demain, le désir d’achats de celle-ci. Toujours mieux que de communiquer sur leurs modèles « pour l’été » (c’est quand l’été, cette année ?).

Quant aux marques alimentaires, ne pourraient-elles pas, elles aussi, présenter leurs engagements, leur savoir-faire, leurs filières ou encore suggérer de nouvelles utilisations de leurs produits ? La consommation ne se réduit pas à l’achat. Et la mission des marques n’est pas que de mettre des produits dans le panier des consommateurs.

En cette prochaine période de post-confinement, les marques doivent prolonger la diffusion de contenus culturels. Pour donner du sens à leur offre, mais aussi pour suggérer qu’une autre forme de consommation est possible.
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