23 novembre 2020

Hard water

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Les innovations ne sont jamais confinées. Dernières en date : les hard seltzers. Très répandues aux Etats-Unis, ces eaux pétillantes alcoolisées débarquent désormais sur le marché hexagonal. A première vue, on dirait de l’eau pétillante. D’ailleurs, c’est exactement ce que c’est. A ceci près qu’elles possèdent un goût particulier et contiennent 5 degrés d’alcool. Comme le cidre ou la bière, soit juste assez pour se destresser tout en restant cool. Parfait par les temps qui courent.

Les hard seltzers ne manquent pas d’atouts. Leur nom tout d’abord : « hard » par opposition à « soft », ça fait tout de suite rebelle et viril même si on est loin des 8.6 degrés d’alcool de la célèbre Bavaria. Seltzer parlera aussi aux intellos et aux fines gueules par ses références rétro-sophistiquées à l’eau de Seltz et ses célèbres siphons en verre qui font la joie de tous les chineurs. Et puis, les hard seltzers portent en elles quelque chose de l’oxymore qui ne peut pas nuire à leur désirabilité. Inutile de préciser que les premières hard seltzer ont été visibles à la Grande Epicerie (où d’autres ?), représentées par la marque américaine Snowmelt, leader mondial du secteur avec trois recettes aux goûts très (trop ?) US et sans doute aussi très (trop ?) sucrés : citron vert/genévrier, mandarine/houblon et grenade/açaï.

Voilà pourquoi quelques petites marques made in France, comme Sparking Walter et Opean, ont décidé de se lancer sur le marché avec des propositions moins caloriques et la même intention de viser les trentenaires qui aiment faire la fête, font attention à leur ligne… et sont plutôt CSP+. Pas vraiment un marché de niche. Signalons aussi l’existence de la marque Fefe (pour Fait en France), sous titrée The French Hard Seltzer, dont les propositions sont élaborées par les barmen du Syndicat (haut lieu du cocktail made in France) et les nez de la parfumerie Jean Niel, une des plus anciennes de Grasse. Une alliance aussi branchée que subtile qui donne lieu à quatre recettes (vraiment) originales et inspirantes : fraise/bois de santal, concombre/eucalyptus, pêche/abricot/gingembre et tonic/genièvre/pamplemousse.

Le succès des eaux aromatisées ne se tarissant pas au fil du temps, il semble raisonnable de penser que les eaux alcoolisées suivront le même cours.

Après les premix, mal considérés car trop sucrés, puis les boissons à base de taurine appréciées par les fêtards, voici maintenant les eaux alcoolisées. Les boissons à effets trouvent toujours leur public.
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