26 octobre 2020

Marketing aspirationnel

Recevez chaque lundi notre newsletter
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Elle est la star de la déco pour les lectrices de Madame Figaro, un modèle à suivre pour toutes celles qui veulent devenir architectes d’intérieur. On ne présente plus Sarah Lavoine qui a su faire d’un mur bleu canard un véritable business. Alors qu’elle possède désormais six adresses parisiennes et une présence à Lyon, Bordeaux, Nantes, Lille et même New York, on apprend que les ambitions de la Maison Sarah Lavoine (lancée il y a 8 ans) sont de s’étendre au-delà de la maison. Dans le prêt-à-porter et la beauté.

La marque hébergeait déjà du mobilier, de la peinture, des luminaires, du linge de maison, des arts de la table, la voilà tentée d’aller encore plus loin avec des collections de vêtements (« un vestiaire d’essentiels dans un style élégant, décontracté et résolument féminin ») qui n’ont pas l’intention de rester un complément d’offre à en croire la créatrice multi-talents qui a déjà collaboré avec des marques de prêt-à-porter… Viendront sûrement ensuite (très vite), de la maroquinerie et de la cosmétique. Vernis à ongles inspirés des couleurs de peinture de la maison, savons et crèmes diverses à base d’ingrédients naturels et biologiques. « Pour être inspirante, la maison doit avoir une créativité à 360 degrés » déclare le directeur général de l’entreprise. En effet. Chaque magasin se veut différent avec son ambiance et son offre. Certains abritent un café ou un restaurant et même un coiffeur comme à Bordeaux.

Loin d’être anecdotique, la démarche de la Maison Sarah Lavoine est parfaitement symptomatique ce que doit être aujourd’hui l’ambition de toute marque : devenir aspirationelle en incarnant un idéal accessible. Pour y parvenir, faire disparaître les frontières entre les marchés est indispensable. Ici, une couleur et une ambiance chic suffisent. Ailleurs, cela pourrait être la modernité rupturiste d’une marque techno (à quand un hôtel ou une ligne de vêtements signés Apple ?) ou l’esprit de sororité d’une marque de vêtements (à quand des voyages « ladies only » organisés par Rouje ou Sézane ?). Dior ne propose-t-il pas, désormais, de la vaisselle ?

Les marques de luxe ont compris avant les autres la nécessité de devenir des univers pour assurer leur attractivité auprès d’un plus large public. Ce ne sont plus les niveaux de revenus, l’âge ou les origines de leurs acheteurs qui leur importent, mais le style de vie auquel ils aspirent.

So what ? La logique fashion se distille dans tous les univers. S’habiller, manger, décorer son intérieur font partie d’un même tout. Le prêt-à-porter devient prêt-à-vivre. Pourquoi ne pas parler de Home beauty ou de Home fashion ?
This site is registered on wpml.org as a development site. Switch to a production site key to remove this banner.