20 avril 2020

Nouvelles envies

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Si personne ne peut dire où la période que nous vivons nous mènera, ni combien de temps elle durera, on peut cependant affirmer qu’elle ne sera pas sans impact sur nos habitudes alimentaires. Fort de ce que nous révèlent des études récemment menées, les changements adoptés vont plutôt dans le bon sens. Et sont aussi pleins de bon sens

Voilà le consommateur français épris de fruits et de légumes bio. Bonne nouvelle. De surgelés aussi, mais ceci est sans doute à mettre sur le compte de la situation d’enfermement. L’engouement pour la bio n’est pas si étonnant. En période de doutes, voire pour certains de paranoïa, tout ce qui est à même de rassurer prime. Le raisonnement n’est pas toujours rationnel, mais le bio apporte à sa façon une réponse symbolique aux attentes sécuritaires. Manger 5 fruits et légumes par jour pour renforcer ses défenses semble encore plus efficace ceux-ci sont bios.

L’autre nouveauté se tient dans la cuisine. Désormais, cuisiner constitue autant une quasi-obligation, lorsque les cantines et les restaurants ont disparu du paysage, qu’une activité salutaire pour s’occuper et occuper sa famille en période de confinement. Proche du bricolage avec, pour différence, la perspective d’un moment de complicité intergénérationnelle. Depuis le 15 mars dernier, « Qu’est-ce qu’on mange ? » structure autant les esprits que les journées. Au  début, il n’y en avait que pour les pâtes. Maintenant, il faut les manger. D’où l’intérêt porté aux légumes bios… L’expression « cuisine du placard » n’a jamais été aussi juste. Par ailleurs, quoi de plus bénéfiquement chronophage, pédagogique et ludique que de faire un gâteau avec ses enfants ? Conséquence : la chasse aux œufs n’a plus seulement lieu le jour de Pâques et la farine est devenue le nouveau gel hydro-alcoolique des rayons. 

Toutes ces nouvelles habitudes passeront peut-être. Nous verrons bien. Mais ce qu’il restera, c’est l’intérêt porté à l’assiette. L’origine, la nature et la quantité des ingrédients entrant dans une recette, ce qui leur est ajouté, le mode de cuisson, leurs vertus nutritionnelles… Nous voilà soudainement devenus conscients que nous sommes les premiers responsables de ce que nous consommons. Comme dans les contes, nous ressortirons de la forêt du confinement transformés.

L’assiette du confinement préfigure l’assiette de demain, qui sera marquée par une plus grande attention portée aux origines. Qualité et proximité ont de l’avenir.
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