23 octobre 2017

Le prix de la beauté

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Les liens entre alimentation et beauté se resserrent chaque jour un peu plus. On savait ces deux univers, depuis toujours, assez proches l’un de l’autre, les voici aujourd’hui intimement liés comme le prouve la profusion de boissons, et même désormais de plats, porteurs de bénéfices beauté. Inauguré depuis cet été au sein du grand magasin Printemps Haussmann, un nouvel espace beauté y accueille ainsi le troisième restaurant parisien du chef Thierry Marx associé à la marque Detox Delight. Ce n’est pas un hasard. Au menu, des plats 100% vegan, sans gluten, ni sucres ajoutés, à base de produits naturels bio, sans conservateurs, ni exhausteurs de goûts. Et une promesse à la clé : « real food to glow ».

Difficile, désormais, d’envisager ouvrir un restaurant sans avoir une pensée pour la beauté. Jus du jour (extraits à froid), salades du moment (à base d’avocat et forcément détox), Buddah bowl qui respecte l’équilibre acido-basique de l’organisme, pâtisseries sans gluten et superaliments envahissent ainsi progressivement les cartes sur fond d’origines bio ou locales et de bonne conscience. Hier, la beauté était surtout affaire d’apparence (évidemment) et de performance (réussir à faire plus jeune, moins fatigué…). Aujourd’hui, elle est plus profonde, plus intériorisée, et intègre à la fois la forme physique et l’alimentation.

Un processus plutôt qu’un résultat, un art du devenir plutôt qu’un art de la transformation. Un sentiment de beauté qui passe par une relation au corps éprouvée et par une alimentation contrôlée, associée à des promesses souvent invisibles, mais toujours ressenties (se sentir bien dans son corps, moins « gonflé », moins « stressé », plus « rayonnant »). Une alimentation composée presque exclusivement de fruits, de légumes, de légumineux et de graines diverses. Et, de temps en temps, associée à une période de jeûne, histoire de réinitialiser son corps.

Il y a tout juste dix ans, Danone lançait Essensis, un yaourt qui promettait de nourrir la peau de l’intérieur pour la rendre plus saine et plus belle. Deux ans plus tard, la marque en suspendait la commercialisation. La proposition n’était pas absurde. Juste arrivée trop tôt sur le marché. Aujourd’hui, pour être acceptable, elle devrait se fonder sur la nature plutôt que sur la recherche en laboratoire. Et être indissociable de l’effort. Car, plus que jamais, être beau, ça se mérite. L’hédonisme a ses limites.

Fini le temps des crèmes miracle. La beauté est désormais un pacte passé entre une marque et ses acheteurs. Sans effort, pas de récompense…
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